dimanche 14 janvier 2018

Incivisme, mode d’emploi












En venant de la Poste de Carnolès, il est certain que l’architecture du Palais des Etoiles est séduisante. Je parle bien d’architecture, c'est-à-dire l’apparence générale de l’immeuble et non d’un certain nombre de points sur lesquels, manifestement, le concepteur de l’ouvrage a privilégié l’esthétique au côté pratique. Ce sera l’objet d’un prochain « post ».
Et puis l’on arrive devant l’entrée. Et là…
Il y a déjà bien longtemps, l’un des copropriétaires avait insisté auprès du conseil syndical sur une notion de « standing » au nom de laquelle il souhaitait notamment le remplacement des petites lampes en façade.
A force de grands coups de karchër, on a (presque) réussi à faire disparaître les taches de peinture qui maculaient le sol.
Par contre, depuis bientôt trois ans, la lutte est perpétuelle contre les traces de pipi qui souillent la façade et la margelle du mini-jardin. Côté « standing », on est gâtés !
L’utilisation de produits théoriquement adaptés n’a pas donné de grands résultats et, finalement, le remède était presque pire que le mal car les traces de ces produits jaunâtres n’étaient guère plus attirantes que celles des déjections.
On est actuellement dans une phase « vinaigre » qui, olfactivement parlant, ne saurait passer inaperçue car les relents se répandent dans le hall de l’immeuble. Les résultats sont… variables. On a réussi à préserver les lieux durant quelques jours mais il se trouve toujours un animal peut-être très enrhumé pour faire fi de l’odeur et procéder allègrement  à une vidange de vessie.
Bref, le combat est loin d’être gagné et toutes les suggestions seront les bienvenues.
Au-delà de l’aspect purement esthétique, c’est une certaine conception de notre civilisation qui est en fait au centre du débat. Bien sûr, c’est l’animal qui est coupable. Mais le vrai responsable est le maître (ou la maîtresse) qui le laisse tranquillement se soulager.
On aborde en fait un problème général d’incivilité qui est peut-être la caractéristique fondamentale de notre époque.
Les exemples pullulent à l’image des deux parkings publics situés à 200 mètres de notre immeuble où nombreux sont les habitants du quartier à amener leurs chiens pour « faire leurs besoins » et s’ébattre. Beaucoup prennent la peine de ramasser les déjections solides. D’autres ne se donnent pas cette « peine » et, surtout, laissent leurs animaux faire leurs besoins n’importe où, y compris dans le passage piéton alors que l’espace ne manque pas.
Et puis il y a les « sauvageons » (pour  reprendre l’expression d’un ancien Ministre) qui viennent pique-niquer et laissent sur place tous les détritus. Certains jours, les parkings présentent un état de désolation consternant.
Dernière « nouveauté » : un scooter probablement volé entreposé dans un angle arboré et qui a commencé à être désossé.
En constatant tout cela, on se dit qu’un pipi sur le mur de notre résidence, est, finalement, un « moindre mal ».  Mais quand même…


L.P.

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