HELIOPAC: la fin du cauchemar?

La question de l'eau chaude a souvent été au centre des débats du conseil syndical ou des assemblées générales.
Et pour cause! Le prix de revient du m3 était aux alentours de 20 euros l'an dernier et il a doublé en 2016/17. Une première estimation reçue en fin d'année 2016 l'avait même brièvement fait apparaître à 119 euros à la suite d'une certaine... négligence des services financiers de l'ancien syndic! 
Un nom est revenu à maintes reprises dans les discussions: Heliopac.

Une installation de toit identique à celle du Palais des Etoiles

Il s'agit du système censé nous fournir de l'eau chaude à bas prix par utilisation de l'énergie naturelle produite par le soleil.
A vrai dire, il n'y a pas de panneaux solaires sur le toit.
Le système Heliopac est en effet l'association de deux technologies: le solaire thermique et la thermodynamique.
L’énergie calorifique est récupérée par des capteurs solaires souples en EPDM (élastomère). Ils ne produisent pas d’électricité comme les panneaux photovoltaïques mais récupèrent les calories de l’atmosphère et du soleil.

Ces capteurs sont reliés, à l’évaporateur d’une pompe à chaleur (eau/eau). Celle-ci valorise les calories récupérées par les capteurs et la transmet aux ballons d’eau chaude sanitaire.
En toiture, un antigel à base d’eau glycolée circule dans les capteurs solaires souples d’EPDM et collecte les calories de l’atmosphère et du soleil, de jour comme de nuit et été comme hiver.
En local technique, ces calories sont valorisées par la pompe à chaleur qui les transfère à l’eau chaude sanitaire à un plus haut niveau de température. 

L'Heliopac du Palais et l'un
des deux ballons d'eau chaude

L’ECS est ensuite dirigée dans les deux ballons de stockage de notre immeuble.
Voilà pour la théorie.
En pratique, le système de production d'eau chaude fait appel à l'électricité du réseau EDF lorsque Heliopac ne suffit pas... ou tombe en panne.
Et, malheureusement, Heliopac a souvent été en panne au cours des deux premières années de fonctionnement! 
La première année, l'entreprise chargée de la maintenance n'a pas fait grand chose (pour ne pas écrire qu'elle s'est désintéressée de la question).
Le changement de prestataire n'a pas eu immédiatement les effets escomptés en dépit d'une multitude d'interventions.
C'est finalement un spécialiste de la maison-mère d'Heliopac qui a débloqué la situation en venant sur place.

Dans le cadre d'un bon fonctionnement du système, celui-ci fournit les deux tiers de l'électricité nécessaire, l'autre tiers provenant du réseau électrique.

Au 31 mars 2017(photo ci-contre) le compteur "Heliopac" affichait 18295 km/h et celui du réseau EDF 44871 kw/h. On était donc exactement à l'inverse de la normale!

Ceci revient à dire que l'on avait consommé 44.871 kw/h de mai 2015 au 31 mars 2017 soit une moyenne de 2000 Kw/H par mois.

Au 9 janvier 2018, les deux compteurs affichent respectivement 31.149 kw/h et 48.387 kw/h. 

Sur les 9 derniers mois, la consommation EDF a donc été de 3.516 kw/h, soit une moyenne inférieure à 400 Kw/h par mois! La différence est évidente. Et, peu à peu, la production Heliopac "rattrape" celle d'EDF. 

Conséquence évidente: la facture d'électricité qui avait "explosé" l'an dernier (15.000 Euros) devrait revenir dans des normes moins contraignantes pour nos charges!