En venant de la Poste de
Carnolès, il est certain que l’architecture du Palais des Etoiles est
séduisante. Je parle bien d’architecture, c'est-à-dire l’apparence générale de
l’immeuble et non d’un certain nombre de points sur lesquels, manifestement, le
concepteur de l’ouvrage a privilégié l’esthétique au côté pratique. Ce sera l’objet
d’un prochain « post ».
Et puis l’on arrive devant l’entrée.
Et là…
Il y a déjà bien longtemps, l’un
des copropriétaires avait insisté auprès du conseil syndical sur une notion de « standing »
au nom de laquelle il souhaitait notamment le remplacement des petites lampes en
façade.
A force de grands coups de
karchër, on a (presque) réussi à faire disparaître les taches de peinture qui
maculaient le sol.
Par contre, depuis bientôt trois
ans, la lutte est perpétuelle contre les traces de pipi qui souillent la façade
et la margelle du mini-jardin. Côté « standing », on est gâtés !
L’utilisation de produits
théoriquement adaptés n’a pas donné de grands résultats et, finalement, le
remède était presque pire que le mal car les traces de ces produits jaunâtres n’étaient
guère plus attirantes que celles des déjections.
On est actuellement dans une
phase « vinaigre » qui, olfactivement parlant, ne saurait passer
inaperçue car les relents se répandent dans le hall de l’immeuble. Les
résultats sont… variables. On a réussi à préserver les lieux durant quelques
jours mais il se trouve toujours un animal peut-être très enrhumé pour faire fi
de l’odeur et procéder allègrement à une
vidange de vessie.
Bref, le combat est loin d’être
gagné et toutes les suggestions seront les bienvenues.
Au-delà de l’aspect purement
esthétique, c’est une certaine conception de notre civilisation qui est en fait
au centre du débat. Bien sûr, c’est l’animal qui est coupable. Mais le vrai
responsable est le maître (ou la maîtresse) qui le laisse tranquillement se
soulager.
On aborde en fait un problème
général d’incivilité qui est peut-être la caractéristique fondamentale de notre
époque.

Les exemples pullulent à l’image des
deux parkings publics situés à 200 mètres de notre immeuble où nombreux sont
les habitants du quartier à amener leurs chiens pour « faire leurs besoins »
et s’ébattre. Beaucoup prennent la peine de ramasser les déjections solides. D’autres
ne se donnent pas cette « peine » et, surtout, laissent leurs animaux
faire leurs besoins n’importe où, y compris dans le passage piéton alors que l’espace
ne manque pas.
Et puis il y a les « sauvageons »
(pour reprendre l’expression d’un ancien
Ministre) qui viennent pique-niquer et laissent sur place tous les détritus.
Certains jours, les parkings présentent un état de désolation consternant.
Dernière « nouveauté » :
un scooter probablement volé entreposé dans un angle arboré et qui a commencé à
être désossé.

En constatant tout cela, on se
dit qu’un pipi sur le mur de notre résidence, est, finalement, un « moindre
mal ». Mais quand même…
L.P.